Poussière de bois

Environ 444 200 salariés déclarent être exposés aux poussières de bois dans le cadre de leur travail (selon l’enquête SUMER 2010). La filière bois n’est pas la seule concernée : environ un tiers des personnes exposées sont employées dans le secteur de la construction.

Les poussières de bois sont susceptibles de provoquer des maladies à court terme et des cancers des dizaines d’années après l’exposition. Elles représentent une des 3 causes les plus importantes de cancers reconnus d’origine professionnelle (après les cancers liés à l’amiante).

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poussières de bois

Les poussières de bois peuvent induire des pathologies respiratoires et cutanées. Le dépôt répété de poussières dans les voies respiratoires supérieures peut être à l’origine de cancers naso-sinusiens (cancers primitifs des cavités nasales et sinusiennes). Les poussières de bois, quel que soit le type du bois, sont classées comme cancérogène du groupe I (cancérogène avéré pour l’homme) par le CIRC .

Les poussières fines atteignant le poumon profond peuvent y provoquer des lésions définitives graves comme la fibrose pulmonaire.

Enfin, les poussières de bois peuvent provoquer des lésions d’irritations aussi bien au niveau de la peau que des muqueuses et entraîner des phénomènes allergiques (eczéma, rhinite, asthme) chez certains sujets.

Les travaux exposant aux poussières de bois figurant sur la liste des procédés cancérogènes (arrêté du 26 octobre 2020), des mesures de prévention particulières et un suivi individuel renforcé de l’état de santé sont applicables aux travailleurs exposés aux poussières de bois (articles R. 4412-59 à R. 4412-93 du Code du travail relatifs aux dispositions particulières aux agents chimiques dangereux cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction).
Les poussières de bois ont une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) réglementaire de 1 mg/m3 sur 8 heures(article R. 4412-149 du Code du travail). Le contrôle du respect de cette VLEP est effectué par un organisme accrédité au moins une fois par an et lors de tout changement nuisant à la santé des travailleurs. Le dépassement de cette VLEP entraîne l’arrêt de travail aux postes exposés et la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées.
Le respect de cette VLEP doit être considéré comme un objectif minimal de prévention, l’exposition des travailleurs devant être réduite au niveau le plus bas techniquement possible.

La ventilation des locaux où sont émises des poussières de bois étant considérés comme des locaux à pollution spécifique, ils doivent répondre aux prescriptions du Code du travail (articles R. 4222-10 à R. 4222-22), donnant la priorité au captage à la source des poussières et réglementant le recyclage de l’air.
Pour éviter les risques d’incendie, il est interdit de fumer dans ces locaux. Il est obligatoire de signaler cette interdiction. Les postes de travail doivent se trouver à 10 mètres maximum d’une issue ou d’un local donnant sur l’extérieur. Aucun dépôt ne doit se trouver dans et sous les escaliers, dans les couloirs et passages et à proximité des issues (articles R. 4227-22 à R. 4227-25 du Code du travail).

Compte tenu du risque d’explosion lié aux poussières de bois, les dispositions ATEX relatives aux atmosphères explosives s’appliquent.

Enfin, après cessation de leur activité professionnelle, les travailleurs ayant été exposés aux poussières de bois peuvent demander à bénéficier d’une surveillance médicale post-professionnelle prise en charge par la Sécurité sociale.

  • Évaluer les risques d’exposition aux poussières de bois (postes concernés, degré et durée d’exposition des opérateurs)
  • Diminuer les émissions de poussières : captage à la source, dispositif intégré sur les machines et équipements portatifs, raccordement à un système d’aspiration entretenu…
  • Réduire le nombre d’opérateurs exposés : isolement des postes polluants, encoffrement des machines, restriction de l’accès aux zones à risque…
  • Réduire le niveau et la durée d’exposition des salariés : rotation du personnel aux postes à risque, nettoyage par aspiration…
  • Former et informer les opérateurs exposés, y compris les salariés chargés de la maintenance ou du nettoyage (notice de poste notamment)
  • Organiser un suivi individuel renforcé des travailleurs exposés
  • Faire nettoyer régulièrement les vêtements de travail et fournir des équipements de protection individuelle adaptés et entretenus
  • Contrôler tous les ans l’efficacité du système de ventilation et de captage à la source et mettre à jour le dossier d’installation du système de ventilation
  • Faire contrôler le respect de la valeur limite d’exposition professionnelle par un organisme accrédité, au moins une fois par an
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