Plomb

Le découpage de tôles, charpentes et autres éléments en acier recouverts de vieilles peintures au plomb ; la fabrication et la restauration de vitraux ; l’intervention sur des peintures contenant des composés du plomb lors de travaux d’entretien ou de rénovation de bâtiments : grattage, ponçage, décapage, curage… ou encore le gainage de câbles électriques…

Toutes ces situations peuvent amener les travailleurs à être exposés au plomb.

AirLabTech et ses partenaires vous accompagnent quotidiennement dans les contrôles de conformité à la VLEP (Valeur Limite d’Exposition Professionnelle) sur vos chantiers partout en France.

plomb

Le Plomb

Le plomb peut pénétrer dans l’organisme par le nez (poussières, fumées) ou la bouche (mains sales, aliments souillés). En effet, il provoque des maladies graves en s’accumulant dans l’organisme, en particulier dans les os, où il peut rester plusieurs dizaines d’années. Il s’élimine très lentement.
Les effets du plomb sont :

  • système nerveux : troubles de l’humeur et de la mémoire, détérioration des capacités intellectuelles, atteinte des nerfs moteurs périphériques ;
  • reins : perturbation des fonctions d’élimination, insuffisance rénale chronique ;
  • sang : diminution du nombre de globules rouges (anémie) ;
  • système digestif : coliques de plomb (douleurs abdominales) ;
  • autres : hépatiques, endocriniens…

Le plomb peut également être responsable d’anomalies au niveau de la reproduction :

  • chez la femme : effets sur la grossesse (avortement, accouchement prématuré…)
  • chez l’homme : altération de la production des spermatozoïdes.

Les enfants sont particulièrement sensibles à l’intoxication par le plomb, qui peut se traduit par des effets sur le système nerveux central, d’autant plus importants que le sujet est jeune, avec des signes cliniques pouvant être graves (coma convulsif, troubles du comportement, retard mental…).
Une mère ayant une forte quantité de plomb dans son organisme va en transmettre à son enfant durant la grossesse puis par le biais de l’allaitement, ce qui peut entraîner un retard du développement psychomoteur et mental de l’enfant.
Le potentiel cancérogène du plomb est source de débats. Il est vrai que les rares études de cas sont insuffisantes pour emporter la conviction d’un rôle causal direct du plomb dans la genèse de certains cancers chez l’homme.

Les composés du plomb étant classés comme toxiques pour la reproduction (en catégorie 1 A selon le règlement CLP), des mesures de prévention particulières et un suivi médical renforcé spécifiques aux agents chimiques CMR sont applicables aux travailleurs exposés.

Contrôle de l'exposition

Le Code du travail fixe pour le plomb et ses composés une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) réglementaire contraignante de 0,1 mg/m3, à ne pas dépasser en moyenne sur 8 heures dans l’atmosphère des lieux de travail (article R. 4412-149). Le respect de cette valeur limite d’exposition professionnelle doit être considéré comme un objectif minimal de prévention. Il est obligatoire de réduire le plus bas techniquement possible l’exposition des travailleurs.

Les valeurs limites biologiques (VLB) réglementaires contraignantes à ne pas dépasser sont 400 µg de plomb par litre de sang pour les hommes et 300 µg/l de sang pour les femmes (article R. 4412-152).

Le contrôle du respect des valeurs limites réglementaires (VLEP et VLB) du plomb doit être réalisé par des laboratoires accrédités (selon les modalités prévues par 2 arrêtés du 15 décembre 2009).

Mesures d'hygiène (articles R. 4412-156 à R. 4412-159 du Code du travail)

Les salariés doivent avoir à leur disposition et utiliser des vestiaires différents pour les vêtements de travail et pour les vêtements de ville, ceux-ci doivent être séparés par des douches.

L’employeur veille à ce que les travailleurs ne mangent pas et ne fument pas en vêtement de travail.

Suivi médical

Un suivi individuel renforcé est assuré si l’exposition à une concentration de plomb dans l’air est supérieure à 0,05 mg/m3 (calculée comme une moyenne pondérée en fonction du temps sur une base de 8 heures), ou si une plombémie élevée (supérieure à 200 µg de plomb par litre de sang pour les hommes et 100 µg/l pour les femmes) est mesurée chez un travailleur (article R. 4412-160).

Autres réglementations

Il faut noter par ailleurs que le Code de la santé publique aussi prévoie des mesures de lutte contre le saturnisme. Celles-ci s’inscrivent dans une démarche générale visant notamment à améliorer le dépistage des populations à risques et leur prise en charge, à prévenir l’apparition du saturnisme et en particulier à stopper le processus d’intoxication des enfants.

Il existe de nombreuses limitations d’emploi du plomb ou de ces composés fixées par la réglementation européenne (règlement REACH 1907/2006 modifié, titre VII et annexe XVII). Le plomb est en particulier interdit, sauf exemptions, dans les produits électroniques et dans les véhicules automobiles.

La démarche de prévention contre l'exposition au plomb se résume en 4 points :
  • remplacer les produits contenant du plomb par des produits moins toxiques,
  • mettre en évidence et caractériser l’exposition,
  • empêcher l’inhalation de plomb (aérosols et poussières),
  • empêcher l’ingestion de plomb (mains, eau ou nourriture souillées).
Du point de vue technique, les principales mesures de prévention consistent à :
  • Utiliser des procédés limitant les émissions de fumées et poussières ou réaliser les opérations en enceinte fermée ou capter les émissions au plus près de leur source. Ces dispositifs ont pour rôle d’une part d’éviter l’inhalation des poussières et fumées par les salariés. Ils permettent aussi d’éviter la pollution de l’atelier limitant ainsi les risques de contaminations par les mains ou les vêtements.
  • Maintenir les locaux de travail dans un bon état de propreté.
  • Respecter des règles d’hygiène strictes.
Salariés exposés au plomb : règles d'hygiène à respecter
  • Interdiction de boire, manger, fumer sur les lieux de travail
  • Lavage des mains et du visage avant les repas
  • Douche après le travail (des douches doivent être à la disposition des salariés par l’employeur)
  • Changement des vêtements après le travail

Lorsque les mesures de prévention collective ne permettent pas de supprimer l’exposition au plomb, des appareils de protection respiratoire peuvent être utilisés pour se protéger des aérosols et des poussières. Il faut équiper les appareils filtrants de filtres de type P3.
Toute intervention sur des peintures contenant du plomb nécessite des mesures de prévention spécifiques adaptées au niveau de risque. Cela peut aller de mesures très simples pour des interventions limitées (comme le perçage de trous pour le passage de câbles ou de tuyaux) jusqu’à des mesures lourdes pour des chantiers d’enlèvement de peintures.

Consignes à suivre pour toute intervention sur des peintures au plomb :
  • Utiliser des techniques produisant aussi peu de poussières que possible (pour le nettoyage, proscrire balais et aspirateurs ménagers)
  • Aspirer systématiquement les poussières avec un aspirateur équipé de filtres à très haute efficacité. (pour les petites quantités de poussière, préférer un nettoyage à l’humide)
  • Porter des équipements de protection (vêtements, gants, appareil de protection respiratoire)
  • Ne pas boire, fumer, manger, mâcher du chewing-gum sur les lieux de travail
  • Se laver le visage et surtout les mains avant les pauses et se doucher en fin de poste
volet peinture plomb

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